Emesset, DromEd, Lemst… armé de son marteau et de son burin, Mk (Ferrari) est venu tailler dans le marbre son nom au palmarès d’EVOF1. Quatrième homme à remporter le titre depuis la création de la ligue en 2013, le pilote Ferrari a bien mérité cet honneur.

Comment ?

Assez simplement vu de l’extérieur. Une très jolie pole, en battant sur un tour son rival NicoAlonso (Williams). Un premier relais très bien négocié en tête, avant que les choses n’aillent un peu moins bien. Un undercut parfait de Nico, et une remontée vers la tête entamée sur les talons de la Williams. Après DromEd (McLaren) qui n’insista pas, l’arbitre s’appelait Laurent75 (Mercedes). Nico passa la Mercedes rapidement, et à ce stade, était virtuellement champion. Un spin de Laurent et une fin de course calme offrirent la deuxième place et le titre à Mk. Comme prévu. Comme souvent lors des courses décisives, les prétendants ont pris le pas sur le reste du plateau. Nul doute également sur le fait que le futur champion a eu quelques occasions de gamberger.

Un pilote arrivé à maturité

Deux fois Vice-Champion (S5 et S11), une saison aux côtés d’un des plus grands pilotes de l’histoire de la ligue (Lemst), à coup sûr Mk commençait à avoir une idée précise de comment se gagne un titre. De là à s’ériger en favori ? Parmi eux peut-être, mais DromEd (McLaren) et ses deux titres avaient encore plus à offrir en terme de stature, comme Jérome Salles (Racing Point) de retour avec le confinement. Mais de la même façon que les états de service n’ont jamais fait gagner, Mk ne l’avait jamais fait lui-même. Il restait donc à se tracer son propre chemin, ce qui fait avec maturité dans les moments chauds. L’un dans l’autre, la question du mérite ne s’est jamais posé.

Il restait donc à se tracer son propre chemin, ce qui fait avec maturité dans les moments chauds. L’un dans l’autre, la question du mérite ne s’est jamais posé.

L’instant X

Malgré les cases cochées en vert, Mk a trouvé des boulets à ses pieds quand on le voyait s’envoler pour écraser la saison. Il est assez rare de voir un pilote compter plus de 20 unités d’avance, se faire reprendre, et trouver un second souffle pour conclure malgré tout. Fort dans sa tête, Mk a pris fermement les commandes du championnat au moment exact où on l’imaginait s’effondrer. Ce moment, c’était très précisément au départ du Grand Prix du Canada, après une séance de qualification stratégiquement intelligente, mais potentiellement desastreuse sportivement (11ème). Contre toute attente, cette course canadienne est un chef d’œuvre, car delivrée sous une pression. Si on met de coté la seance de qualification, tout y est. Même la réussite du champion. Avec un certain art du contrepied.

L’adversaire

Le titre de Mk ne doit faire oublier ni le script, ni les qualités de NicoAlonso, vainqueur de trois courses cette saison, et parfaitement crédible dans son rôle de challenger. Nico a fait tout ce qu’il fallait lors de la finale, mais était passager de la situation après un rendez-vous canadien où rien ne s’est passé comme prévu. Une situation qu’il n’a néanmoins pas provoquée. Mieux qualifié que son rival sur le Circuit Gilles Villeneuve, c’est pourtant lui qui a fait les frais de premiers virages cahotiques. L’inverse aurait parfaitement pu se produire, mais la course a ce côté cruel qui rend la victoire si savoureuse, et jamais garantie. Un début de saison un peu moins réussi a également pesé lourd dans la balance. Pour autant, Nico a franchi un cap cette saison, et peut désormais s’inviter sans rougir à la table des prétendants au titre. Si Mk est un beau champion, il le doit aussi à la résistance et à l’état d’esprit de son adversaire.

Nico a fait tout ce qu’il fallait lors de la finale, mais était passager de la situation après un rendez-vous canadien où rien ne s’est passé comme prévu.

Et maintenant ?

Rendez-vous en septembre ! Nous reviendrons d’ici quelques temps (au moment de parler des équipes de la saison 13) sur les championnats constructeurs et rookies. Pour rappel, chez les constructeurs et après un peu de flottement à mi-saison, Mercedes (Laurent75/Rytal/Jeanphi) a finalement décroché le titre avec une certaine tranquillité. Chez les rookies, c’est Thony (Racing Point) qui va au bout, malgré la forte impression laissée par Sashark (Red Bull) lors des deux dernières courses. Bravo à tous, et voilà qui nous promet surtout une Saison 13 étincelante.