Emesset (Ferrari) Champion S3 – La Grande Interview

La saison vue du cockpit de la Ferrari n°7 du vainqueur du championnat.

Une longue interview, que nous essaierons de vous proposer à la fin de chaque saison, pour peu que le lauréat ne soit pas accaparé par ses sollicitations publiques !

Emesset, félicitations, comment te sens-tu ?

Fatigué, mais vraiment content. Je ne sais pas quelle est l’impression que cela a donné de l’extérieur, mais de l’intérieur, la saison a été usante. Je suis content que ça soit fini.

C’est ton troisième titre. Comment tu le vois par rapport aux deux autres ?

Dans l’absolu, c’est le quatrième, car il y en a un sur feu-GPF1 avant. Après, Lesstat le méritait tellement plus la saison dernière… Il y avait une grosse motivation pour gagner cette fois-ci, mais surtout, pour le mériter si ça arrivait.

Et tu es satisfait de la manière ?

J’ai terminé quatre fois deuxième… Gagner une course de plus que Lulu m’aurait plu, mais il a été très fort cette saison. Ca montre que ça a été bien accroché.

Qui t’a le plus impressionné cette saison ?

Coeurdejon, clairement. Il a parfois manqué d’assurance, mais il y a un monde entre le Jon d’aujourd’hui, et le Jon qu’on a vu arriver sur GPF1 en 2012. D’autant plus que c’est aussi très dur de faire des perfs avec un pilote ultra rapide dans l’équipe. Et entre Lesstat et Luludemonac, il n’a pas été gâté. J’ai connu ça avec Djibax chez Red Bull en 2012, et c’est dur pour la confiance. Après, ça endurcit aussi.

Lesstat le méritait tellement plus la saison dernière… Il y avait une grosse motivation pour gagner cette fois-ci, mais surtout, pour le mériter si ça arrivait.

Les équipes justement. Après avoir échoué pour un point lors de la Saison 2, Ferrari termine Vice-Champion derrière Williams pour la deuxième fois, c’est une déception ?

Pas vraiment, car Williams a été supérieur et ils le méritent. Et c’était aussi le cas en Saison 2. C’est le forfait de Less qui nous a relancés à l’époque. Deuxième, c’est très bien. Par rapport à eux, on a manqué de cohésion, d’écoute et de méthode… Donc à part les féliciter…

Quel est ton secret ?

Aucun ! Le simracing, c’est de la passion, de la motivation, et beaucoup, beaucoup d’engagement. Il y a ce qui se voit – les tours en piste, mais surtout ce qui ne se voit pas : je réfléchis tout le temps à comment gagner du temps. J’essaie de tout comprendre. Sur une semaine, ça doit représenter des dizaines d’heures.

Et d’un point de vue plus technique ?

Sur rFactor, je suis parvenu à quelque chose qui me convient parfaitement : le moins d’appui possible, un angle de braquage très court (pour annuler le sous-virage induit par le manque d’appui), et des pressions de pneus/carrossages réglés roue par roue en fonction de l’usure des pneus sur les longs runs. Puis beaucoup de tours, à réglage constant, pour affiner le pilotage avec le set choisi.

Revenons à la saison. Quel est le meilleur moment que tu as vécu ?

La sortie des stands du Grand Prix de Hongrie, quand l’undercut sur les deux Williams réussit. Ils étaient tellement forts… C’était prématuré, mais après ça, je me suis vu avec le titre.

Et le pire ?

Grand Prix de Turquie, j’étais déconcentré après avoir géré le restart et je provoque l’abandon de Jeje en le percutant au freinage… Il a perdu le podium final à cause de ça et c’était la première fois qu’il se retrouvait dans cette position. Le pire est qu’on ne peut rien faire pour réparer ensuite.

ll faudra patienter deux mois pour revoir les protagonistes en découdre de nouveau : ce sera le 23 mars 2016, sur le circuit de Melbourne et un nouveau support très prometteur : Assetto Corsa. A bientôt !

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